« C'est dans le gouvernement républicain que l'on a besoin de la toute-puissance de l'éducation. », Montesquieu, Esprit des Lois L.IV, C.5

La finalité de cet enseignement est civique comme le rappelle la structure du programme d’enseignement moral et civique de la scolarité obligatoire qui conjugue trois finalités : respecter autrui, acquérir et partager les valeurs de la République, construire une culture civique. BO n°31 du 30 juillet 2020 ainsi que le préambule du programme d’enseignement moral et civique de lycée, BO spécial n°1 du 22 janvier 2019.

« Introduit en 2015 à tous les niveaux de l'enseignement primaire et secondaire, l'enseignement moral et civique aide les élèves à devenir des citoyens responsables et libres, conscients de leurs droits mais aussi de leurs devoirs. Il contribue à forger leur sens critique et à adopter un comportement éthique. Il prépare à l'exercice de la citoyenneté et sensibilise à la responsabilité individuelle et collective. Cet enseignement contribue à transmettre les valeurs de la République à tous les élèves. »

Il s’agit donc d’un projet politique que l’on retrouve énoncé dans le code de l’éducation, article L111-1 « Outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comme mission première à l’école de faire partager aux élèves les valeurs de la République. Le service public de l’éducation fait acquérir à tous les élèves le respect de l’égale dignité des êtres humains, de la liberté de conscience et de la laïcité. Par son organisation et ses méthodes, comme par la formation des maîtres qui y enseignent, il favorise la coopération entre les élèves.

Dans l’exercice de leurs fonctions, les personnels mettent en œuvre ces valeurs. »

Enseigner les valeurs de la République pour les faire connaître, comprendre et faire partager.

Alain Beiton, et Estelle Hemdane identifient le cadre et les enjeux de la transmission des savoirs et valeurs.

« Le défi de la transmission des valeurs à l’école est donc majeur. Il ne peut être relevé qu’à la condition de refuser à la fois le dogmatisme, le militantisme et le relativisme cognitif. À ces conditions et à ces conditions seulement, les élèves apprendront à articuler vérité et justification, à distinguer enjeux épistémiques et enjeux axiologiques. À défaut, le risque est grand d’aller à l’encontre du but affiché : la contribution de l’école à la formation de citoyens éclairés. »

« École, savoirs et valeurs : une tentative d’éclaircissement »

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