Si l’on s’appuie sur des définitions de dictionnaires courants : Enseigner c’est transmettre un savoir scolaire, faire acquérir la connaissance de quelque chose, la pratique de.

Par un acte pédagogique, par des choix, le professeur met en œuvre son enseignement pour que ses élèves acquièrent non seulement des savoirs mais aussi comprennent les valeurs qui fondent notre société. Enseigner c’est croire en l’éducabilité des enfants, c’est permettre aux élèves en reprenant l’étymologie même du terme élève de le « porter plus haut » ou « d’amener un enfant à son plein développement » et ce par la connaissance et l’ouverture sur les cultures.

Enseigner c’est savoir que le temps de l’éducation est un temps long et ingrat, le maitre ne voit que rarement les résultats de son enseignement.

Au cœur de l’enseignement se trouve les savoirs qui unissent tous les humains puisqu’ils peuvent être partagés, démontrés indépendamment de toute croyance ou appartenance. Ces savoirs évoluent avec de nouvelles connaissances. L’École républicaine a comme ambition d’enseigner des savoirs qui sont vrais pour tous et toutes qui se fondent sur la raison.

Enseigner c’est ouvrir sur l’altérité des civilisations, des savoirs, des raisonnements, c’est permettre aux élèves de penser, de se construire de manière autonome pour réaliser seuls leurs propres choix. L’on rejoint là l’analyse de la philosophe Hannah Arendt qui considère que chacun d’entre nous est « un obligé du monde », un monde qui était là avant notre naissance, que l’on nous a transmis et que nous devons transmettre à notre tour : pour que chacun de nos enfants puisse se construire grâce aux contraintes et ressources que nous lui faisons découvrir, pour que tous nos enfants puissent aussi se reconnaitre comme parties prenantes d’un « monde commun » auquel ils vont pouvoir, à leur tour, contribuer. Qu’ils auront à charge de renouveler (Hannah Arendt, Condition de l’homme moderne, Calman-Lévy, 1961, et La crise de la culture, Gallimard, 1972.)

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